vendredi, décembre 30, 2005

Ploubalay




ETYMOLOGIE et HISTOIRE de PLOUBALAY
Ploubalay vient du breton « ploe » (paroisse), et de saint Balay ou Valay. Ce saint était seigneur de Rosmadec et se fit moine à Landévennec. Au Vème siècle, il alla vivre en solitaire sur la montagne de Penflour, près de Châteaulin.
Ploubalay est une ancienne paroisse primitive qui englobait jadis outre le territoire actuel de Ploubalay, ceux de Lancieux, Trégon, Créhen, Saint-Jacut-de-la-Mer et Le Plessix-Balisson.
L’église Saint-Pierre de Ploballeio apparaît dès 1163 dans une bulle du pape Alexandre III qui confirme les droits détenus par l'abbaye de Saint-Jacut dans l'église Saint-Pierre de Ploubalay (Anc. év. IV, 278). Les bénédictins de Saint-Jacut déclarent en 1574, que leurs dîmes en cette paroisse leur rapportent 18 mines 10 boisseaux de blé (abbé Lemasson). Ploubalay est une paroisse dès 1439 (actes du duc Jean V, n° 2366).
Le prieuré cure de Saint-Cadreuc, en Ploubalay, de l'abbaye de Saint-Jacut est une fondation des bannerets du Plessis-Balisson (abbé Lemasson). En 1378, le frère Olivier Péan est prieur de Saint-Cadreuc. En 1618, aveux par J. Lefeuvre. En 1665, le prieuré Saint-Joseph de Saint-Cadreuc vaut 800 livres.
La paroisse de Ploubalay appartient, sous l'Ancien Régime, au diocèse de Saint-Malo. L'ancienne paroisse de Ploubalay dépendait de la subdélégation et du ressort de Dinan. Elle relevait du roi au moment de la Révolution. D'après le Pouillé de Tours (1648), l'évêque conférait la cure, après la présentation de l'abbé de Marmoutiers. Ogée met le bénéfice à l'alternative. Ploubalay élit sa première municipalité au début de 1790. A la suite d'un décret du représentant Le Carpentier, Lancieux est uni à Ploubalay du 1er février 1794 au 31 décembre 1795 environ. Le territoire de la cure de Ploubalay est diminué de Trégon, érigé en succursale (ou paroisse) par ordonnance du 16 mars 1820.
On rencontre les appellations suivantes : Eccl. S. Petri de Ploballeio (en 1163), Par. de Plabela (en 1269), Ploubala (en 1310), Plobala (vers 1330), Ploubalay (en 1348), Ploeballa (en 1392), Ploubala (en 1399), Plobalai (en 1405), Ploubalay (en 1439), Pluballay (en 1444, en 1551).
Note 1 : le 10 juillet 1795, une colonne de 300 chouans pille la mairie de Ploubalay et détruit les archives. Le 13 avril 1796, le combat de la Ville-Rozé oppose 350 chouans de la division de La Baronnais, commandés par Stévenot (dit Richard) à 400 bleus (soldats républicains) de la 84ème demi-brigade (en garnison à Dinan) sous les ordres du capitaine Lhermine. Sous la Restauration et jusqu'en 1830, Ploubalay a eu une école ecclésiastique.
Note 2 : la commune de Ploubalay est formée des villages : la Friguais, la Minguais, Brenan, la Guerais, les Saudrais, la Ville-ès-Prêtres, la Gielais, la Sardelais, la Patenais, la Motillais, le Pont-Arson, la Vallée, la Grande et la Petite Poulitais, la Chapelle, les Landes, Saint-Cadreuc, le Pont-Cornou, la Boitardais, la Hautière, la Corbinière, le Tertre, la Morandais, la Ville-au-Cardinal, la Ravillais, la Gautrais, la Hamonais, la Ville-Briand, la Gaudinais, le Baratais, la Crochais, Brieuret, le Renaudais, la Ruais, la Gourdoire, Ville-aux-Malains, la Cormerière.
PATRIMOINE de PLOUBALAY
l'église Saint-Pierre et Saint-Paul (1869), oeuvre de l'architecte Frangeul. Cette église remplace un ancien sanctuaire signalé dès 1163 comme appartenant aux bénédictins de Saint-Jacut. Le seigneur de Pontbriand présentait jadis à la chapelle de ce nom et l'évêque conférait. Le clocher actuel date de 1863 : ce clocher remplace un ancien clocher édifié en 1650-1654 et démoli en 1844. Le maître-autel en bois, oeuvre du sculpteur Le Merrer (de Tréguier), date de 1876. Le retable comporte des statues en bois polychrome de saint Pierre et de saint Paul. Les fonts baptismaux, en marbre rose, ont été achetés en 1743 à Laval. L'église est consacrée le 28 octobre 187. L'église abrite une statue de saint Jean Baptiste provenant de la chapelle Saint-Jean de La Fardelays appelée aussi Saint-Jean-Haridy ;
la chapelle de la Ville-Brient ou Ville-Briand (XV-XVIème siècle), située à La Mallerie et propriété du château de La Mallerie. Elle a comme saint patrons Fabien et Sébastien. Elle conserve un bénitier constitué à partir d'un bas de colonne d'un temple païen. Le vitrail portant l'inscription "A la mémoire des soldats américains morts pour la France" est un don de Carl Cates, propriétaire du château vers 1940 ;
la chapelle de la Gonnais (XVIIème siècle) ;
la chapelle Saint-Cadreuc (XIXème siècle), édifiée près de l'ancien prieuré Saint-Cadreuc, mentionné dès 1163 en tant que dépendance de l'abbaye de Saint-Jacut ;
le château de la Crochais (XVIIIème siècle). Propriété de la famille Ladvocat. Le château est cerné au Sud par des douves asséchées ;
le manoir de la Crochais (XV-XVIème siècle), propriété, à l'origine, de la famille Ladvocat. En 1676, les seigneurs possèdent un privilège du passage de Dinard et un droit de haute justice. Propriété de Jean Ladvocat de La Crochais en 1679. A la fin de l'Ancien Régime, le domaine compte sept métairies, une trentaine de journaux de terre plantés en bois et deux mouulins ;
le château ou manoir de Bélestre ou Bellestre ou Bel-Etre (XVIIIème siècle), édifié sur un ouvrage gallo-romain et dont le domaine était, en 1448, la propriété de la famille Josses, puis de la famille Gouyon de Matignon. On trouve les armes gravées de la famille Josses sur les trois lucarnes de l'édifice ;
le château de la Mallerie (vers 1740), édifié sur les ruines d'un château du XVème siècle et acheté en 1787 par Toussaint Briot (ou Toussaint de La Mallerie). La charpente du château est incendiée par les révolutionnaires et refaite par la famille Briot en 1799. Propriété de Carl Cates en 1940 ;
le manoir de la Coudraye ou Coudraie ou Couldraye (1729), reconstruit par Pierre-Joseph Gouyon de Launay-Comatz, sur un ancien fief des Pontrouault passé par alliance à la famille Brignon de Léhen. On y trouvait autrefois une chapelle et un colombier encore attesté au XVIIème siècle (aujourd'hui disparus). Le manoir est détruit partiellement (façades et toitures) par ordre des révolutionnaires lors de la chouannerie de 1795. Le 10 avril 1371, Jehan de la Couldraye est de la montre du chevalier du Juch. La même année, le 1er juin et le 1er août 1371, Guyon de la Couldraye figure aux revues de Du Guesclin. En 1511, Raoul de la Couldraye est secrétaire du vicomte de Rohan. En 1590, le capitaine de la Couldraye est un des principaux défenseurs de Pontorson pour le roi de France. ;
le manoir de la Guérais (XVII-XVIIIème siècle), propriété successive des familles Le Bégassoux, Breil de Rays, Chrestien de Tréveneuc et Besnard. Il s'agit d'une juveignerie de Plessix-Balisson ;
la ferme de la Ville-Rozé (XVI-XVIIIème siècle) ;
4 moulins dont le moulin à vent de la Ville-Briand et les moulins à eau de la Crochais, du Plessix,…
A signaler aussi :
le menhir de la Prévôté (époque néolithique) ;
la motte castrale du Tertre- Bonnier (moyen âge) ;
le souterrain de la Crochais (âge de fer) ;
le mobilier funéraire et un tumulus trouvés à la Motillais ;
la communauté de Perdriel (1830), crée par Jeanne Hyppolite Le Métaër du Papeu (1805-1834).

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